Corporation de développement communautaire de la MRC de Maskinongé

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Pleins feux sur le travail de rue : TRueC

26 juin 2025

Pleins feux sur le travail de rue : TRueC

« Les travailleurs de rue sont des généralistes de l’intervention. »

Voilà la phrase percutante qui nous assaille lorsqu’on ouvre le site web de TRueC, organisme en travail de rue faisant une différence sur le territoire maskinongeois depuis 1998.

En tant que généralistes de l’intervention, les travailleuses et travailleurs de rue offrent soutien, référence et écoute à toute personne traversant des difficultés variées. Travaillant à même les milieux de vie – parcs, rues, écoles… – elles et ils tendent la main là où d’autres services ne vont pas.

Tel que l’a expliqué Michael Viennot-Perron, travailleur de rue chez TRueC, à l’Écho de Maskinongé, « on est comme un médecin généraliste ; on rencontre les gens et on les réfère aux organismes les mieux outillés pour les aider. »

Chaque geste, conversation ou café est ancré dans une approche relationnelle, en dehors du cadre. La présence est spontanée et humaine : les travailleuses et travailleurs tissent des liens de confiance volontaires et égalitaires, une interaction à la fois. Sans jugement ni discrimination, elles et ils écoutent, soutiennent et accompagnement, s’arrimant au rythme de chaque personne – faisant avec la personne, plutôt que pour.

TRueC : dans une rue près de chez vous

Emblème du travail de rue dans la MRC de Maskinongé, TRueC propose une approche bienveillante qui vise à aider les personnes en difficulté en établissant des liens avec elles dans leur environnement quotidien.

Son approche humaine tient sur trois axes : le soutien, la référence et l’écoute.

Auparavant un volet au sein du CIUSSS, anciennement CLSC, l’organisme nait en 1998 d’un besoin d’indépendance. Ses fondateurs, Michel Purcell, France Lambert et Patrice Duhaime, souhaitaient se concentrer pleinement à la mission et aux valeurs du travail de rue ainsi que sur la philosophie d’intervention qui y est rattachée.

Aujourd’hui, TRueC couvre tout le territoire de la MRC de Maskinongé. Ses services, qui incluent l’écoute et le soutien émotionnel, l’orientation vers d’autres services, la réduction de méfaits et l’accompagnement, sont disponibles à des heures atypiques – « les moments de besoin ne suivent pas un horaire ».

Une équipe humaine : Les gens derrière TRueC

L’équipe de TRueC, petite mais à ne pas sous-estimer, compte trois passionné.e.s : Patrice Duhaime, Jenny Lesieur-Houde et Michael Viennot-Perron.

Patrice « Pat » Duhaime se dédie à TRueC depuis sa fondation en 1998. Directeur général et travailleur de rue, il qualifie le travail de rue de vocation : « Cette mission est en lien direct avec les valeurs humaines que je porte et la lumière qui m’habite. » Depuis quelques semaines, on peut trouver dans les rues de la MRC de Maskinongé Les Mots de Pat, une série de réflexion, de conseils et d’anecdotes partagées par ce capitaine de l’engagement de rue.

Jenny Lesieur-Houde agit à titre d’agente administrative et de travailleuse de rue. Impliquée dans l’organisme à différents moments depuis 2015, elle valorise la généralité des interventions : « J’adore […] être une présence bienveillante dans la vie des gens et le côté atypique et marginal. »

Michael « Mick » Viennot-Perron, pour sa part, est le seul travailleur de rue à temps plein chez TRue C. Originaire de la région, il s’auto-identifie comme éduqué à l’école de la vie et utilise son parcours comme outil pour ses interventions. Pour lui, le travail de rue est vite devenu une vocation : « Le travail de rue est vite devenu pour moi, bien plus qu’un emploi, mais un ensemble d’actions et de valeurs qui me rejoignent, me ressemblent et qui me tiennent à cœur. »

Ensemble, ces trois mousquetaires font une différence en privilégiant une approche naturelle s’appuyant sur le bouche-à-oreille : « Cela se passe tellement d’une façon naturelle, que ces rencontres n’ont pas l’air des interventions, » a relaté Michael Viennot-Perron à l’Écho de Maskinongé.

Le travail de rue : entre mythes et réalité

Le travail de rue, ressource essentielle dans la province, est souvent mal compris.

 À l’occasion de la Semaine du travail de rue, ayant eu lieu du 5 au 11 mai 2025, l’Association des travailleuses et travailleurs de rue du Québec (ATTRueQ) a lancé une campagne pour le démystifier.

  • Mythe #1 : Les travailleur.euse.s de rue n’ont pas besoin de formation.

Plusieurs parcours peuvent mener au travail de rue. Certains suivent une formation académique reliée, comme une Technique en travail social, en intervention en délinquance ou en éducation spécialisée, alors que d’autres possède un savoir expérientiel.

Ces deux parcours sont aussi précieux que complémentaires. D’une manière comme de l’autre, le plus important, en travail de rue, est le savoir-être : la capacité de créer des liens, d’écouter sans jugement, de respecter le rythme de l’autre.

Le travail de rue est également en évolution constante. Le milieu jouit d’une forte culture de transmission entre pairs qui est au cœur de la pratique.

  • Mythe #2 : Le travail de rue, c’est juste un soutien temporaire.

Le soutien en travail de rue peut être temporaire ou permanent. Il s’adapte à la personne, à son rythme, à ses besoins.

L’accent est plutôt mis sur l’humanisation des rapports sociaux. En travail de rue, on réapprend à prendre le temps pour prendre le temps.

  • Mythe #3 : Le travail de rue, c’est être présent pour jaser ou donner un café.

Le travail de rue peut prendre plusieurs formes, mais chaque geste, aussi simple soit-il, est ancré dans une approche relationnelle. Dans leurs interventions, les travailleurs et travailleuses de rue cultivent une intention d’accompagnement réfléchie.

  • Mythe #4 : Le travail de rue peut se faire dans un bureau, comme les autres interventions.

Au contraire, il est dans la nature même du travail de rue d’aller à la rencontre des gens dans leurs milieux de vie, que ce soit un parc, une rue, une école ou un café.

La présence des travailleuses et travailleurs de rue se veut spontanée et humaine.

  • Mythe #5 : Les travailleur.euse.s de rue portent tous des Doc Martens et ont les cheveux colorés.

En travail de rue, il existe plus d’une façon de paraître. Dans le milieu, la diversité de parcours, de styles, d’identités et de façons d’entrer en relation est valorisée et recherchée.

Le milieu fait la promotion de la diversité sous toutes ses formes.

  • Mythe #6 : Le travail de rue, c’est uniquement dans les milieux urbains.

Au contraire, certains organismes en travail de rue – comme TRueC – couvrent un très grand territoire!

Les travailleurs et travailleuses de rue vont à la rencontre des gens, peu importe où ils sont.

À retenir

Il ne fait aucun doute que TRueC fait une différence tangible dans la vie de plusieurs maskinongeois et maskinongeoises.

Pour encourager l’organisme, il est possible de contribuer directement à sa mission en se procurant des vinyles associés à TRueC via la plateforme Vinyllia, première plateforme québécoise dédiée à la vente de vinyles et produits dérivés. Une panoplie de vinyles est offerte, entre autres les succès de Paul McCartney & Wings, Sting, Jefferson Starship et Kayak.

Enfin, s’il n’y a qu’une chose à retenir sur TRueC, c’est sa disponibilité. Dans les mots de Michael Viennot-Perron : « N’oubliez pas, on est là pour vous ! »

TRueC

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